Préhistoire

Les objets présentés sur cette page ont été trouvés par Jean-Pierre Colombain et Vincent Serrat sur la commune de Soudeilles, certains sur la butte du Cayre et d’autres au Champ Beaufort, qui est situé en partie sur la commune de Soudeilles et sur la commune de Péret.

Ces objets ont été identifiés comme appartenant au mésolithique.

Le mésolithique a commencé dans nos contrées vers 11.000 avant JC. Au mésolithique, les successeurs des hommes du paléolithique ont un mode de vie basé essentiellement sur la pêche, la chasse et la cueillette.

Ces découvertes archéologiques concernant la préhistoire et protohistoire révèlent les traces de populations préhistoriques sur l’actuelle commune de Soudeilles.

OBJETS TROUVÉS AU CAYRE

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Outils

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Outillage et nucleus

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Micro outillage typique du mésolithique

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Fragment de fusaïole en terre cuite finement décorée

Les fusaïoles servaient de contrepoids dans le filage.

OBJETS TROUVÉS AU CHAMP BEAUFORT

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Outillage et nucleus en jaspe de Corrèze et en silex

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Percuteurs (mésolithique et néolithique)

Les percuteurs étaient des outils utilisés pour détacher des éclats de pierre destinés à devenir eux-mêmes des outils. On remarque des traces d’impact sur les percuteurs ci-dessus.

Pour avoir une idée des différentes périodes de la préhistoire, voici un lien menant à une frise chronologique couvrant environ 800.000 ans élaborée par l’INRAP ( Institut National de Recherches Archéologiques Préventives)

http://multimedia.inrap.fr/archeologie-preventive/chronologie-generale#.WK1nHHc2hq8.email

Site Archéologique du Monjanel

Site connu sous le nom d’ “église sarrazine”.

Lorsqu’on arrive de Soudeilles au village du Monjanel et que l’on continue son chemin en direction de Péret Bel Air, quelques centaines de mètres après le Monjanel, sur la droite s’ouvre un chemin forestier.
A l’entrée du chemin, à gauche, un panneau nous informe sur un chemin de randonnée conduisant au Puy de la Tourte.

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Plus loin sont indiqués le sentier du Puy de la Tourte et les fouilles archéologiques.

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Il faut continuer son chemin en direction des fouilles archéologiques du Monjanel. Un escalier de bois, sur la gauche nous conduira jusqu’au tertre sur lequel était bâtie l’ “église sarrasine”.

La vue depuis l’éminence sur laquelle était construit ce bâtiment est vaste et dégagée et devait l’être beaucoup plus lorsqu’il y avait moins d’arbres.

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Un panneau

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donne des explications sur les fouilles et le bâtiment. En voici la transcription:

“Vous connaissez l’église sarrazine?

La tradition orale locale nommait le site, à défaut, “l’église sarrazine”.
C’est en fait une appellation très fréquemment utilisée pour des bâtiments gallo-romains.

Ce bâtiment fossilisé après son écroulement, date probablement du IIème-IIIème siècle. Les fouilles ont permis d’établir un premier plan du bâtiment, mais le travail est loin d’être achevé. Dans l’attente d’une prochaine session de fouilles, les éléments sont recouverts pour les protéger des intempéries.

Le premier sondage a révélé une construction de grande qualité dont la fonction reste encore inconnue. La masse de l’éboulis suppose une hauteur d’un ou deux étages. Aucun objet d’époque n’a été découvert dans la zone intérieure sondée, sans doute vidée avant l’abandon des lieux; mais à l’intérieur de la façade sud, ont été mis au jour des tessons de céramiques diverses, des clous, des fragments de petites fioles en verre et de nombreuses tuiles dont l’une porte l’empreinte d’une patte d’animal, sans doute un chien.

La structure étudiée n’est qu’un des éléments d’un grand domaine: il existe à 150m un autre bâtiment gallo-romain, malheureusement entièrement arasé.

Données cartographiques de la DRAC
Textes et photos de Jean-Pierre Colombain, bénévole de la DRAC.”

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Photos prises lors des fouilles en 2009

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Photos prises en 2017 alors que les fouilles ont été recouvertes depuis plusieurs années.

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Voie romaine

Nous foulons souvent sans en avoir conscience des voies romaines qui sillonnent notre pays.

Il y avait les viæ publicæ, grands axes qui traversaient l’Empire, puis les viæ vicinales , qui partaient des viæ publicæ et reliaient entre eux les petits bourgs, et enfin les viæ privatæ conduisant aux grands domaines privés.

Ces voies sont parfois recouvertes, par endroits, par nos routes nationales, départementales ou vicinales, ou passent à travers bois, peut-être pas loin de chez vous.

Ces voies ne passent pas inaperçues pour tous. Sur la commune de Soudeilles, un infatigable chercheur trouve régulièrement des vestiges autant préhistoriques que gallo-romains.

Ci-dessous se trouve un document édité en 1982 dans la publication Travaux d’Archéologie Limousine.

Ce document rend compte de sondages ayant révélé la présence d’une voie romaine reliant la région d’Argentat à celle de Meymac.

Le sondage a été fait à Ma Tayl sur le versant ouest du Puy Pendu.

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Monument aux Morts

Monument aux Morts 1914-1918: commune de Soudeilles

SIX SOLDATS SANS PRÉNOM

Sur le Monument aux Morts de la commune de Soudeilles, nous pouvons lire le nom et prénom de vingt-quatre soldats, Morts pour la France, pendant la Première guerre mondiale. Certains sont nés à Soudeilles, d’autres dans une autre commune mais tous sont domiciliés à Soudeilles, en août 1914.

Ce Monument aux Morts présente, toutefois, une singularité.
Six autres soldats, Morts eux aussi pour la France, ont leur nom inscrit suivi uniquement de l’initiale de leur prénom : Carret E, Faugeras B, Gaye F, Guillaumie M, Médard F, et Vedrenne P.
Cet élément m’a interpellée.
Le livre d’or de la commune ne mentionne pas ces six soldats.

QUI SONT CES SIX HOMMES ?

POURQUOI LEUR PRENOM N’EST-T-IL PAS INSCRIT ?

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Source : Photographies du monument aux Morts de Soudeilles

CARRET E

Léon Eugène est né le 11 mai 1885 à Châteauneuf du Rhône dans le département de la Drôme. (1)

Famille

Ses parents Ferdinand et Marie Archias sont domiciliés à Allan dans la commune de Montélimar. Ce couple donne un double prénom à chaque enfant.
Léon Eugène a deux sœurs : Mélanie Félicie, Joséphine Albine et deux frères : Michel Ferdinand, Emile Paul. (1)

Michel Ferdinand s’engage volontaire et décède à Saïgon en 1897. (2)

Service militaire

La fiche matricule n°524 décrit Léon Eugène à l’âge de 20 ans, classe 1905 : des cheveux châtains foncés, des yeux gris-bleu, une légère cicatrice horizontale au front.

Il est incorporé au 52ème Régiment d’Infanterie à partir du 6 octobre 1906. (2)

Union et Enfants

Peintre en bâtiment à Nanterre jusqu’en août 1914, il se marie le 17 avril 1915 dans la Seine et Marne avec Marie Mangane. Marie Mangane est née le 25 avril 1881 au village de la Gane près de la Massonie dans la commune de Soudeilles. (3)

Le couple aura trois enfants : Antoine, Louise, Germaine.

Guerre contre l’Allemagne

Rappelé par le Décret de Mobilisation Générale du 1er août 1914, Léon Eugène est incorporé le 3 août 1914 à la Place de Paris et arrive le 10 août 1914 au 52ème Régiment d’Infanterie. Il est nommé caporal le 17 octobre 1914 puis sergent le 3 juillet 1915. Son régiment participe à la campagne en Champagne.
Léon Eugène s’est fait remarquer par son ardeur pendant les assauts du 25 septembre 1915, il est blessé par balle le 26 septembre 1915.

L’Historique du 52ème Régiment d’Infanterie mentionne :

« Le 26 septembre 1915, dans la matinée, tir violent de l’artillerie ennemie…. L’assaut se déclenche malgré un barrage intense et la ligne descend dans le bas-fond nord 193 où se trouve une tranchée qui est franchie et nettoyée, puis on part à la cote 201. Un fortin ennemi garni de mitrailleuses prend d’enfilade le mouvement, ce qui provoque un rabattement à l’est dans le bois 30. De nouveau la ligne repart à l’assaut et se trouve arrêtée au milieu du jour devant les fils de fer intacts de la défense. » (4)

Léon-Eugène est réformé temporaire et proposé pour une gratification par la 1ère commission spéciale de la Seine le 14 mars 1917. (2)

Décès à son domicile

Blessé, il rejoint sa femme à Soudeilles et décède au domicile de ses beaux-parents à la Gane le 25 août 1920 à l’âge de 35 ans. Joannet Chassaing cantonnier, son beau-frère et son voisin Michel Gorse cultivateur en sont témoins. Pierre Chassonel, le maire, signe l’acte de décès. (3)

Françoise Senéjoux nous relate une anecdote à propos de sa grande tante Maria, épouse de Léon-Eugène :

« Son épouse a conservé toute la vie dans son porte-monnaie la balle qui a blessé mortellement son mari. »

Marie Mangane est décédée le 20 février 1958 à Soudeilles.

Le second frère de Léon Eugène : Emile Paul fut caporal brancardier lors de la guerre contre l’Allemagne. Il reçut la croix de guerre et l’étoile de bronze. (2)

Sources : (1) ADD Archives Départementales de la Drôme Etat Civil
(2) ADD recrutement militaire – registres matricules
(3) ADC Etat Civil naissance, mariage, décès
(4) Cote AZg224 Historique du 52ème Régiment d’Infanterie, p 22. BnF

FAUGERAS B

Jean-Baptiste est né le 29 juillet 1882 au village de Bonneval commune de Soudeilles.
Les témoins sont deux voisins Pierre Theil et Léonard Plas, cultivateurs à Bonneval. (1)

Famille

Ses parents François et Madeleine Pouzetoux sont cultivateurs au village de Bonneval.

Jean-Baptiste a eu un frère décédé à l’âge de neuf mois, et six sœurs : Madeleine, Françoise [1], Antoinette, Anne, Françoise [2], Marie-Madeleine.

Service militaire

Sa fiche matricule numéro 1634, classe 1902, indique des cheveux blonds, des yeux gris clair, une taille de 1m66.

En 1903, il est incorporé au 80ème Régiment d’Infanterie et ensuite dispensé de service national suite à l’article 21, aîné d’une veuve en 1904. (2)

Union et Enfants

Jean-Baptiste se marie à Soudeilles le 15 octobre 1904 avec Louise Bazetoux née le 5 mai 1884 à Robert, commune de Soudeilles. Elle est âgée de 20 ans et donc mineure. Son père Pierre et sa mère Catherine David sont cultivateurs au village de Robert. (1)

Le couple Jean-Baptiste et Louise s’installe rue Marceau à Montreuil sous Bois.

La sœur de Jean-Baptiste, Marie-Madeleine épouse Joseph Bazetoux le frère de sa belle-sœur.

Guerre contre l’Allemagne

Rappelé par le Décret de Mobilisation Générale du 1er août 1914, il est incorporé le 5 août au 167ème Régiment d’Infanterie. Il est blessé le 6 juillet 1915 par un éclat d’obus au Bois le Plêtre dans la Meurthe et Moselle, blessé le 4 juillet 1916 par un éclat d’obus à Fleury secteur de Saint-Mihiel, blessé le 22 février 1917 au secteur de Veho en Meurthe et Moselle. Il passe au 1er Régiment du Génie avec le grade de sapeur le 25 avril 1917. (2)

L’Historique du 1er Régiment de Génie mentionne :

« Le 28 mars, la compagnie occupe Nesson (Meuse), le 31, elle arrive à Coysillers où elle cantonnera jusqu’au 23 juin, période pendant laquelle les sapeurs font de l’instruction technique et militaire ». (3)

Jean-Baptiste meurt accidentellement en service le 12 juin 1917 à l’hôpital mixte de Baccarat en Meurthe et Moselle âgé de 35 ans.

L’acte de jugement prononçant le décès est transmis par le Tribunal le 13 juin 1917 à la mairie de Montreuil sous Bois. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de cette commune.

Louise, son épouse, décèdera le 6 février 1966 à Paris 20ème arrondissement. (1)
Madeleine, la sœur de Jean-Baptiste épouse Jean Melon meunier à Bonneval.

Sources : (1) ADC Etat-Civil : naissances – mariage-
(2) ADC Recrutement militaire – registres matricules
(3)Historique du 1er régiment de Génie BnF

GAYE F

(erreur portant sur l’initiale du prénom sur le monument aux Morts de Soudeilles)

Jean est né le mercredi 19 juillet 1879 au village de Lachenal commune de Soudeilles. (1)
Les témoins sont Martial Cuisinier âgé de cinquante ans et Jean Monjanel âgé de quarante-sept ans tous deux domiciliés au village de Lachenal.

Famille

Ses parents Léonard et Catherine Vennat sont cultivateurs à Lachenal.
Jean a deux sœurs prénommées Marie et trois frères, deux prénommés François et un nommé Antoine. (1)

Union et Enfants

Jean se marie à l’âge de 25 ans avec Catherine Dutheil dite Julie le 14 avril 1904 à Darnets. Elle est cuisinière. En 1907, Jean est cocher au château du Lieuteret. Ils auront deux filles nées dans la commune de Darnets : Marie Madeleine Thérèse née en 1907 et Marie Marcelle née en 1910. (1)

Service militaire

Sa fiche matricule n° 990, classe 1899, indique des cheveux châtains foncés, des yeux gris-noir, une taille de 1m51. Il est ajourné pour défaut de taille. (2)

Guerre contre l’Allemagne

Rappelé par le Décret de Mobilisation Générale du 1er août 1914, il est affecté au 92ème Régiment territorial d’Infanterie par la commission spéciale de réforme de la Seine puis mobilisé en 1915 et passe au 327ème, au 115ème, au 273ème Régiment d’Infanterie.

Il est tué à son poste de combat le 20 juillet 1916 à Soyécourt dans la Somme âgé de 37 ans. Il est inscrit au Tableau spécial de la Médaille Militaire à titre posthume du JO 17 février 1921 : soldat courageux et dévoué, croix de guerre et étoile de bronze. (2)

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L’Historique du 273ème Régiment d’Infanterie mentionne :

« L’offensive de la Somme s’étend de juin à octobre 1916.
Le 1er juillet, en liaison avec l’armée britannique, l’armée française attaque
sur un front de 16 kilomètres au nord et au sud de la Somme… .
L’heure de l’attaque est fixée à 7 heures le 20 juillet. A 6 heures,
les Allemands déclenchent devant le bois Etoilé un formidable tire de barrage, la parallèle de départ est nivelée, notre première tranchée bouleversée. Trois tentatives d’assaut sont arrêtées net par le feu ennemi… L’aspirant Sidoun de la 21e compagnie est tué avec une grande partie de sa section par une rafale de 105. » (3)

Acte de décès

L’acte de décès est transcrit le 16 janvier 1917 à Darnets son dernier domicile. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de cette commune.
Lucienne Bachellerie, habitante du village de Robert, est sa petite fille.

Deux de ses frères Antoine et François [2] sont décédés avant août 1914 ; son frère François [1] a fait la guerre contre l’Allemagne.

Sources : (1) ADC Etat Civil naissance, mariage, décès
(2) ADD recrutement militaire – registres matricules
(3) Historique du 273ème Régiment d’Infanterie, p 27

MEDARD F

François est né le 15 février 1877 au village de Soudeillettes commune de Soudeilles. (1)

Les témoins sont François Serres cultivateur et Léonard Gaye, scieur de long, tous deux sont habitants de Soudeillettes.

Famille

Ses parents Jean et Marie Beyne sont cultivateurs au village de Soudeillettes. François a une sœur Françoise, deux frères Joseph et Antoine. Joseph décède à l’âge de 10 mois.

Service Militaire

Sa fiche matricule n° 1408 de la classe 1897 le décrit : des cheveux châtains, des yeux bleus, une taille de 1 m 58.

François incorpore le 80ème Régiment d’Infanterie et obtient une dispense suite à l’article 21, frère au service. (2)

Union et Enfants

Il travaille à Montreuil rue Marceau puis rue Carel.

Il se marie le 16 février 1909 à la mairie de Saint-Hippolyte avec Philomène Ganne. Le couple s’installe dans le village de Lapleau de Maussac à partir de 1913. François est négociant. Le couple aura deux enfants : Jean-Baptiste et Marie-Mélanie. (1)

Guerre contre l’Allemagne

Il est rappelé par le décret de Mobilisation Générale, et incorporé le 14 août 1914 et au 36ème territorial d’Infanterie en 1915.

Il est affecté au 270ème Régiment d’Infanterie. Il est tué à l’ennemi le 19 août 1916 à Thiaumont dans la Meuse à l’âge de 39 ans. (2)

L’Historique du 70ème Régiment d’Infanterie et de son 270ème régiment de réserve rappelle :

« Sa tâche n’est pas terminée devant Verdun, et, après quelques jours de répit, en descendant de la rive gauche, il repasse sur la rive droite devant Thiaumont pendant le mois d’août presque en entier ; là s’il n’attaque pas, il tient solidement du moins ce que la vaillance de ses voisins a repris à l’ennemi ». (3)

L’acte de jugement prononçant le décès est transmis le 20 août 1919 à Maussac son dernier domicile. Son nom est inscrit sur le Monument aux Morts de cette commune.

Sources : (1) ADC Etat-Civil : naissances – mariage-
(2) ADC Recrutement militaire – registres matricules
(3) Historique du Régiment BnF

GUILLOMIE M

(erreur dans l’écriture du nom de famille : GUILLAUMIE sur le Monument aux Morts)

Marcellin est né le 12 février 1883 au village du Theil commune de Soudeilles. (1)
Les témoins sont François Variéras et Michel Virol tous deux cultivateurs au Theil.

Famille

Ses parents Léonard et Marie Massonie sont cultivateurs au village du Theil.
Marcellin a cinq sœurs : Marie-Ida, Françoise, Ida, Lucie, Germaine et trois frères : Jean, Louis, François. (1)

Service militaire

Sa fiche matricule numéro 1708, classe 1903, brosse son portrait : des cheveux bruns, des yeux châtains, une taille de 1m60. Il est incorporé au 2ème Régiment de Zouave avec le grade de 2ème classe en Algérie de 1904 à 1907. (2)

Union et Enfants

A partir de 1909, terrassier, il s’installe à Paris dans le 16ème arrondissement et se marie le 7 janvier 1911 avec Léontine Anne Marie Denis. Le couple s’installe 16 rue du Ranelagh, Paris 16ème arrondissement.

Guerre contre l’Allemagne

Marcellin est rappelé par décret de Mobilisation Générale et incorporé le 13 août 1914
Zouave de 2ème classe, à la 41ème compagnie du 2ème zouave.

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L’historique du 2e régiment de marche de zouaves précise qu’à partir de septembre 1914 « le terrain était difficile, boisé, coupé de ravins profonds … le 2 e zouave tenta à plusieurs reprises de s’emparer, par de violentes attaques, des tranchées allemandes ». (3)

Marcellin est tué à l’ennemi d’une balle à la tête, à Bois Saint Mard près de Tracy le Mont dans l’Oise le 20 octobre 1914 à 16 heures à l’âge de 31 ans.

L’acte de jugement prononçant le décès est transcrit le 25 avril 1916 à Paris XVIème arrondissement. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de cette commune.

Ses frères ont aussi été incorporés à la guerre contre l’Allemagne.
François aura la croix de guerre et l’étoile de bronze.

Sources : (1) ADC Etat-Civil : naissances – mariage-
(2) ADC Recrutement militaire – registres matricules
(3) Historique du 2ème régiment de marche de zouaves BnF

VEDRENNE P

Pierre est né le 10 avril 1882 au village de la Sanguinie commune de Soudeilles.
Les témoins de cette naissance sont Joseph Vedrenne grand-père de l’enfant, âgé de quatre-vingt-cinq ans et Jean Viers soixante-treize ans habitant au Bourg.

Joseph Vedrenne était cultivateur au village de La Besse. Après le décès de son épouse Marie Anne Hospital, il s’installe auprès de son fils à la Sanguinie et décèdera à l’âge de 88 ans.

Famille

Le père de Pierre se prénomme Jean, il est né à Rosiers d’Egletons, sa mère Catherine Estrade est née à Soudeilles à la Sanguinie. (1).

Service militaire

Sa fiche matricule rapporte la classe 1902, son numéro matricule 1581 au recrutement de Tulle.

La partie signalement n’est pas remplie.

Pierre est incorporé au 324ème Régiment d’Infanterie avec le grade de soldat. (2)

Union et Enfants

Il se marie avec Louise Brousseloux née en 1882 à Egletons. Pierre travaille avec ses beaux parents dès 1906, marchands, route nationale à Egletons.
Le couple aura deux enfants : Baptiste né en 1907 et Joseph né en 1909.

Soldat Mort pour la France

Pierre est rappelé par décret de Mobilisation Générale et incorporé le 24 février 1915 passé au 24ème Régiment d’Infanterie le 29 mars 1916.

L’Historique du 324e régiment d’infanterie rappelle :

« L’ennemi réagissait bientôt vigoureusement. Le secteur du Casque, violemment bombardé, fut attaqué à fond le 27 mai 1917 au matin. L’attaque fut si brutale que les tranchées conquises le 20 mai durent être abandonnées…. » «Le Boche n’avait gagné à son attaque que des pertes cruelles. Sans se lasser, il recommençait le 31, mais cette fois, son effort se porta sur le Mont-Haut. Trois bataillons, dont un « Sturmtruppe » se lancèrent à l’assaut à 6 heures du matin… ». (3)

Pierre est mort, tué à l’ennemi, le 31 mai 1917 au Mont-Haut dans le département de la Marne à l’âge de 35 ans, disparu aux combats du Mont-Haut,
son corps est trouvé et identifié, inhumé et transféré le 16 février 1921 au cimetière militaire français du Bois du Puits à Auberive dans la Marne. Sa tombe porte le numéro 5183.

La transcription de son décès est faite le 9 novembre 1921 à Egletons. Son nom est inscrit sur le monument aux Morts de cette ville.

Sources : (1) ADC Etat-Civil : naissances – mariage-
(2) ADC Recrutement militaire – registres matricules
(3)Historique du 324ème Régiment d’Infanterie BnF

CONCLUSION:

Nous pouvons maintenant attribuer un prénom à ces six soldats, cinq sont nés à Soudeilles, un a épousé une Soudeilloise. En août 1914, ils étaient tous domiciliés dans une commune autre que Soudeilles.

CARRET Léon Eugène

FAUGERAS Jean-Baptiste

GAYE Jean

GUILLOMIE Marcellin

MEDARD François

VEDRENNE Pierre

La municipalité de Soudeilles remercie Elisabeth COUDERT, généalogiste, pour ce remarquable travail de recherche permettant d’honorer la mémoire de ces jeunes hommes qui ont sacrifié leur vie pour défendre notre liberté.

Sites naturels et panoramas

LES CASCADES DU DEIRO

Le ruisseau du Deiro prend sa source au pied du Puy de la Tourte, avant sa confluence avec le ruisseau des Planchaites, puis de la Soudeillette. Dans un cadre frais et verdoyant, le Deiro franchit en cascades, un chaos granitique d’un dénivelé de 15 mètres. Les cascades constituent la deuxième dénivellation hydraulique du département, après les cascades de Gimel. Ce site est particulièrement remarquable par le pittoresque de ses trois cascades encadrées à l’amont et à l’aval par deux anciens moulins distants d’environ 300 mètres. Là se moulaient autrefois le seigle et le sarrasin.
Une balade très facile de trois kilomètres guidera les promeneurs dans ce paysage paisible et reposant en été et impressionnant en hiver quand le Deiro impétueux dévale le chaos en grondant. Le paysage est proprement féérique en hiver quand des stalactites de glace scintillent au soleil.

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La balade part du Monjanel.

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On commence par longer un champ puis on poursuit son chemin dans une hêtraie et on traverse un petit ruisseau. On arrive au moulin de Lafon, qui est en cours de restauration. Après la première cascade, on gravit le chemin en escalier conduisant au chutes suivantes. On arrive alors au moulin de Contensousas, datant du XIXème siècle et restauré à l’identique par la commune de Soudeilles.

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Un panneau extérieur explique le fonctionnement du moulin

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et invite le promeneur à découvrir le mécanisme de sa fameuse roue à cuillères.
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On poursuit ensuite par le sentier qui longe la retenue d’eau, puis on emprunte un chemin plus large à droite traversant des sous-bois et longeant des champs. On rejoint ensuite le point de départ au Monjanel.

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LE PUY DE LA TOURTE

Un autre site à ne pas manquer est le Puy de la Tourte. Situé au pied du Plateau de Millevaches, il culmine à 852 mètres. Autrefois couvert de bruyères, il est maintenant planté de résineux.
Un sentier pédestre vous conduit au sommet. Là, un magnifique panorama s’offre à vos yeux.

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Une table d’orientation vous permettra d’identifier les lieux.
Une aire de pique-nique vous attend et vous permettra de vous reposer et profiter du calme de ce lieu remarquable.
table-orientation

Eglise de Soudeilles

Le gisant est un des joyaux de cette église romane, bâtie en granite beige-gris-rose du pays au XIIe siècle mais remodelée par la suite.

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Elle possède un clocher-mur traditionnel, un chœur, des chapiteaux et des modillons médiévaux de très belle facture,

modillon

un curieux autel préchrétien rapporté, une pietà émouvante, des vitraux modernes dus à Zak et, dans une niche sécurisée, des objets cultuels précieux dont la copie du chef reliquaire de Saint-Martin.

reliquaire

Le vol, la contrefaçon et la vente illégale de cette œuvre d’art remarquable du XIVe siècle, firent scandale en 1911-1912.

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Article de La Montagne du 17/07/2014

Cet été, le Pays d’art et d’histoire des hautes terres corréziennes propose des visites guidées de l’église de Soudeilles, monument classé et chargé d’histoire.

C’est un site sans prétention, de prime abord, qui s’ouvre aux visiteurs durant tout l’été. Le petit village de Soudeilles, à 5 kilomètres au nord-est d’Égletons, en haute Corrèze, abrite en son sein une église romane construite au XII e siècle et modifiée au XV e siècle. D’apparence modeste, l’église du bourg renferme pourtant une histoire passionnante, celle de la famille Soudeilles.

Les premières traces de l’existence de la seigneurie des Soudeilles remontent à 1174. Ils étaient vassaux des Ventadour, avec lesquels ils participèrent à une croisade. À partir du XVI e siècle, alors que les Ventadour se concentrent sur la haute Corrèze, les Soudeilles gagnent de plus en plus de pouvoir, et en 1575, Gabriel de Soudeilles devient gouverneur de Brie.

La gloire avant le déclin

L’essor de la famille est tel qu’elle est admise d’honneur à la cour du roi Louis XIV. À la fin du XVII e siècle, elle possède quatorze domaines et quatre châteaux ; elle est alors au summum de sa puissance.

La suite des événements est moins glorieuse et moins chanceuse pour la famille Soudeilles. Sa chute est aussi terrible que son ascension, avec comme point de départ une fronde trop précoce contre Richelieu, et comme arrivée, la banqueroute financière.

Le monument ne vaut pas seulement par l’histoire qu’il renferme, mais aussi par les nombreux éléments remarquables qu’il abrite. À commencer par un gisant, dont on ne connaît pas le commanditaire et qui pousse les historiens à de nombreuses hypothèses. On trouve également une réplique du buste de saint Martin, ‘uvre d’émail de Limoges, qui a défrayé la chronique au début du XX e siècle. Le buste « original » est conservé au Louvre.

Soudeilles fait la Une

Les vitraux ont été remplacés en 1971 par des créations originales de l’artiste abstrait franco-russe Léon Zack.

L’architecture romane de l’église se retrouve aussi dans les détails, notamment les modillons, aux visages très expressifs, qu’ils soient humains ou non. L’un des modillons est particulièrement cocasse, et pourrait être la signature du sculpteur ou de l’architecte de l’édifice. Les chapiteaux s’inscrivent aussi dans le style roman.

On note aussi la présence de deux crucifix au sein de l’église, d’un autel posé sur une pierre sarrasine, et de nombreux objets mobiliers classés.

L’église était à l’origine la chapelle du château des marquis de Soudeilles. La bâtisse était encastrée dans l’enceinte du manoir fortifié, et on peut encore apercevoir les fondations de l’ensemble castral tout autour de la chapelle. Elle a été classée en 1917 au titre de monument historique, notamment grâce à la renommée de l’affaire du buste de saint Martin, qui relia le petit village de Corrèze à l’un des hommes les plus puissants du monde au début de XX e siècle.

Nicolas Rochon
ussel@centrefrane.com